Parcourir Montargis sur son Solex ou partir à l'aventure en selle sur le célèbre cyclomoteur pour sillonner la campagne et peut-être rejoindre d'autres passionnés dans la région de Bléneau, ce sera bientôt possible. Tel est le défi que s'est donné la jeune association "Solex en Gâtinais", créée il y a à peine six mois par son président, Ridha Soltani.

"Le Vélosolex, c'est une bicyclette qui roule toute seule" s'exprime celui-ci, tentant de décrire sa passion pour cet engin aussi étonnant que révolutionnaire que deux ingénieurs de génie, Maurice Goudard et Marcel Mennesson, mirent au point au sortir de la guerre.

"Moi-même, j'en possède une dizaine" poursuit le président-fondateur de l'association qui compte désormais une quinzaine de membres. "L'invention est géniale. Le Solex, c'est increvable, économique et passe-partout. Certes il représente le passé, mais avec tous les problèmes de pollution d'aujourd'hui, il pourrait être aussi d'avenir".

En créant cette association, Rydha Soltani espère ainsi rassembler autour de lui le plus d'amoureux possible du Solex. En point de mire: des randonnées à travers la campagne gâtinaise et des rencontres avec d'autres amateurs du Loiret ou de l'Yonne toute proche. "Nous cherchons également à créer une activité locative pour la saison touristique en partenariat avec la municipalité de Montargis" précise encore celui-ci.

"Notre but est de promouvoir le Solex sur l'ensemble de la région où il fut longtemps utilisé. Mais c'est aussi une réponse à une passion pour la mécanique. Notre souhait est de mettre en valeur la machine et pourquoi pas de la faire revivre".

Pour parvenir à ses fins, l'association compte dès le printemps prochain organiser une première randonnée. Tous les amateurs de Solex seront les bienvenus. Les néophytes pourront eux aussi participer à la fête. Quelques engins seront à leur disposition. Gare à la piqûre du virus!

Jean-Louis Macé

Un engin hors norme

Fabriqué à des millions d'exemplaires pendant des décennies, le Solex aujourd'hui fait figure d'objet de collection. La production française a été arrêtée. Seules la Hongrie et la Chine en fabriquent encore. Et si pour l'instant, l'amateur peut encore en trouver sur le marché de l'occasion, par le biais de petites annonces dans des revues spécialisées, le temps où le passionné pouvait espérer trouver son bonheur sur un étal de brocante est bel et bien terminé.

La fourchette de prix va de 230 euros pour un engin d'occasion à près de 800 euros pour un Solex neuf. Mais attention, selon les spécialistes en matière de deux-roues, les prix risquent de doubler très rapidement.